Le site patrimonial de Gilles Vigneault, d’une superficie d’environ 54 000 p.c., compte cinq bâtiments dont deux maisons anciennes, deux « bâtisses » et un poulailler. La mise en valeur de ces propriétés s’inscrit à l’intérieur d’un plan d’ensemble qui tient compte de l’histoire et de l’évolution du lieu. L’approche de conservation a été élaborée en fonction des valeurs spécifiques du lieu (architecturales, ethno-historiques, paysagères) et des besoins futurs du projet. La nature des travaux a été déterminée et leurs coûts de réalisation évalués.
La conservation architecturale
L’état de conservation des bâtiments du Site patrimonial de Gilles Vigneault est très variable. Ainsi, la maison natale est un immeuble habitable mais fortement modifié par deux rénovations. En revanche la maison de « Monsieur Claude » a conservé son état ancien, mais ses systèmes électriques et sanitaires ne sont plus fonctionnels depuis plusieurs années.
La méthode d’approche
Il s’agit d’appliquer les grands principes de conservation reconnus et propagés par les organisations nationales et internationales en matière de patrimoine. Ces principes sont l’adéquation et la compatibilité, le minimum d’intervention, l’action de conservation et de restauration ainsi que la recherche, la documentation et la collaboration interdisciplinaire.
LE MINIMUM D'INTERVENTION : Comme la restauration doit concilier l’aspect historique et esthétique de l’œuvre et viser à restaurer ce qui existe, elle implique que l’attention portée à une œuvre doit être proportionnelle à la sophistication de l’objet. Ainsi, toute intervention moderne doit être modeste et doit s’intégrer à son environnement[1]. Le principe de l’intervention minimale est aussi lié à la conservation préventive, l’entretien régulier et la réparation ponctuelle qui prévient à long terme les coûteux chantiers de restauration.
L'ACTION DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION : La conservation du patrimoine peut inclure une variété d'activités de protection et de mise en valeur, en autant que ces activités respectent le caractère patrimonial du bien ou du bâtiment. C’est notamment ce qui distingue la restauration de la simple rénovation. La restauration critique est fidèle aux recommandations de la Charte de Venise (1964) qui proscrit toute intervention venant procurer une fausse apparence ancienne[2].
LA RECHERCHE, LA DOCUMENTATION ET LA COLLABORATION INTERDISCIPLINAIRE : Les plus récents développements dans le domaine de la conservation reconnaissent l’importance d’une méthodologie sérieuse avec des outils d’analyse complets. Toute intervention sur un bien culturel doit donc se baser au préalable sur un dossier étoffé et sur une connaissance adéquate des qualités du bien à restaurer[3]. Cette approche favorise un processus multidisciplinaire (histoire, archéologie, ethnologie, architecture de paysage) mais aussi des collaborations avec le milieu local, les corps de métiers et les détenteurs de savoir-faire traditionnel.
LE MINIMUM D'INTERVENTION : Comme la restauration doit concilier l’aspect historique et esthétique de l’œuvre et viser à restaurer ce qui existe, elle implique que l’attention portée à une œuvre doit être proportionnelle à la sophistication de l’objet. Ainsi, toute intervention moderne doit être modeste et doit s’intégrer à son environnement[1]. Le principe de l’intervention minimale est aussi lié à la conservation préventive, l’entretien régulier et la réparation ponctuelle qui prévient à long terme les coûteux chantiers de restauration.
L'ACTION DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION : La conservation du patrimoine peut inclure une variété d'activités de protection et de mise en valeur, en autant que ces activités respectent le caractère patrimonial du bien ou du bâtiment. C’est notamment ce qui distingue la restauration de la simple rénovation. La restauration critique est fidèle aux recommandations de la Charte de Venise (1964) qui proscrit toute intervention venant procurer une fausse apparence ancienne[2].
LA RECHERCHE, LA DOCUMENTATION ET LA COLLABORATION INTERDISCIPLINAIRE : Les plus récents développements dans le domaine de la conservation reconnaissent l’importance d’une méthodologie sérieuse avec des outils d’analyse complets. Toute intervention sur un bien culturel doit donc se baser au préalable sur un dossier étoffé et sur une connaissance adéquate des qualités du bien à restaurer[3]. Cette approche favorise un processus multidisciplinaire (histoire, archéologie, ethnologie, architecture de paysage) mais aussi des collaborations avec le milieu local, les corps de métiers et les détenteurs de savoir-faire traditionnel.
des choix spécifiques, une approche adaptée
À Natashquan comme partout au Québec, le contexte socio-économique des soixante dernières années n’a pas favorisé une conservation extensive du patrimoine architectural. L’introduction d’équipements jugés essentiels au « confort moderne » a eu comme conséquence de modifier et surtout de banaliser l’aspect des maisons anciennes.
Dans le cadre du projet de mise en valeur, l’introduction de nouvelles fonctions à la maison natale permettra d’assurer sa pérennité. Les transformations envisagées devront être pertinentes et durables et, au terme des travaux, la maison présentera un état qui pourra être jugé définitif. Ce sera aussi l’occasion privilégiée de corriger certaines erreurs du passé en faisant preuve d’un souci constant d’authenticité. Pour nourrir cette démarche, la maison de « Monsieur Claude », comparable à celle de Monsieur Willie, la maison natale, sera fort utile car elle a conservé presque tout son caractère et ses composantes anciennes. Des enquêtes orales auprès de la famille Vigneault ont d’ores et déjà permis d’amasser une somme impressionnante d’information sur l’état ancien des lieux, les dispositions et les habitudes de vie de la famille.
Dans le cadre du projet de mise en valeur, l’introduction de nouvelles fonctions à la maison natale permettra d’assurer sa pérennité. Les transformations envisagées devront être pertinentes et durables et, au terme des travaux, la maison présentera un état qui pourra être jugé définitif. Ce sera aussi l’occasion privilégiée de corriger certaines erreurs du passé en faisant preuve d’un souci constant d’authenticité. Pour nourrir cette démarche, la maison de « Monsieur Claude », comparable à celle de Monsieur Willie, la maison natale, sera fort utile car elle a conservé presque tout son caractère et ses composantes anciennes. Des enquêtes orales auprès de la famille Vigneault ont d’ores et déjà permis d’amasser une somme impressionnante d’information sur l’état ancien des lieux, les dispositions et les habitudes de vie de la famille.
La restauration des bâtiments
L’état de conservation étant très variable pour chacun des bâtiments, leur restauration sera effectuée en fonction de leur valeur architecturale respective et des besoins liés à l’utilisation future.
Le respect du paysage et de l’environnement
Un soin particulier doit être apporté à toutes les interventions sur le site à toutes les étapes du projet de mise en valeur. Comme il s’agit d’un environnement ancien bien conservé, il est important de minimiser les bouleversements du terrain et d’en respecter les caractéristiques. Les maisons des Vigneault font partie d’un environnement et d’un paysage humain dont la cohérence doit être rendue manifeste. L’aménagement extérieur devrait donc permettre de redonner au site la logique de ses usages anciens (long trottoir de bois, perron, sentiers, clôtures en lisse, corde de bois, potager, emplacement de l’ancien poulailler, etc.). Une fois reconstitué, ce paysage relatera le mode de vie d’autrefois mais aussi mettra en valeur une spécificité méconnue du paysage de Natashquan; sa plaine littorale dont les plis réguliers du relief sont tout à fait uniques.
[1] André Cloutier, Madeleine Gobeil-Trudeau et Luc Noppen, La restauration à la Place Royale. Une étude sur les concepts et sur la nature des interventions. Le choix d’un concept actualisé : une proposition, Université Laval, 1978. p. 81.
[2] Paul Trépanier, Le patrimoine de ma famille, comment le reconnaître et bien le conserver, Québec, Musée de la civilisation / Éditions MultiMondes, 1998, p. 61.
[3] Claude Rény, Principes et critères de restauration et d’insertion : le patrimoine architectural d’intérêt public au Québec, Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 5.
[2] Paul Trépanier, Le patrimoine de ma famille, comment le reconnaître et bien le conserver, Québec, Musée de la civilisation / Éditions MultiMondes, 1998, p. 61.
[3] Claude Rény, Principes et critères de restauration et d’insertion : le patrimoine architectural d’intérêt public au Québec, Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 5.